Nano Cortex 2.0 : Neural DSP affûte son arme de poche

Neural DSP a frappé fort en 2024 avec le Nano Cortex, un véritable studio de guitare portable pesant à peine 1,36 kg et affiché à 549 dollars. Cet interface audio 24-bit/48 kHz intègre ampli numérique, simulateur de cabinet, processeur d’effets et capteur d’amp—le tout alimentable par USB-C via un laptop ou batterie externe. Mais à son lancement, certains utilisateurs hardcore trouvaient la palette d’effets limitée et la chaîne de signal peu flexible. La mise à jour gratuite NanOS 2.0.0 répond directement à ces critiques en ajoutant 47 nouveaux effets, dont des overdrive et distorsions curieusement absentes de la première version.
Le vrai changement réside dans la flexibilité accrue de la chaîne de signal. Les égaliseurs et compresseurs peuvent désormais s’insérer en pré ou post-capture, tandis que les modulations, delays et reverbs trouvent leurs places assignées en post-capture. Le nouvel IR loader et le bypass global complètent l’arsenal. Reste que le Nano Cortex conserve ses limites face au Quad Cortex : pas d’écran tactile 7 pouces, commandes minimalistes, et certaines restrictions demeurent pour les expérimentateurs. L’app Cortex Cloud devient quasi indispensable pour exploiter pleinement la bête—un détail gênant si vous filmez des vidéos en concert avec votre téléphone.
Sur le terrain, le Nano Cortex brille par ses captures d’amplis et pédales. Nous avons capturé sans peine les canaux hi/lo d’une Mesa/Boogie Flux Five et les différents modes d’une Wampler Dual Fusion en trois minutes chacun, avec une réactivité au toucher impressionnante. Les captures préchargées (JP2C, Marshall Silver Jubilee, Peavey 5150) et les 10 IRs livrés d’usine offrent déjà une belle palette. Quelques regrets : l’absence de trémolo et spring reverb—une omission étrange pour une communauté nostalgique des Fender vintage.
Le Nano Cortex reste une révolution pour les musiciens en déplacement : glisser ses amplis et pédales préférés dans un gig bag, c’est du rêve. La mise à jour 2.0.0 consolide cette promesse, même si du chemin reste à parcourir pour rivaliser avec ses grands frères.
Source originale : Premier Guitar