Les bricoleurs de guitare : entre génie et catastrophe

Karla Chubb, de SPRINTS, a transformé sa Jagstang en véritable Frankenstein de route. Après avoir remplacé le chevalet par un modèle Fender American Pro Mustang pour stabiliser l’accordage lors des performances énergiques, elle a perdu le bras de vibrato d’origine. Résultat : elle scotche désormais un bras de rechange à chaque concert, trop paresseuse pour faire réparer correctement. Randall Brown, lui, a connu une mésaventure moins amusante en tentant de moderniser sa vieille copie de Les Paul Memphis. En installant un nouveau cordier, il a entendu un craquement sinistre : le placage s’est décollé de moitié. Depuis, sa guitare attend une réparation professionnelle qu’il n’ose pas entreprendre sans le tutoriel YouTube parfait.
John Bohlinger, correspondant à Nashville, rappelle que le DIY est inscrit dans l’ADN de la guitare. Des luthiers de lute du Moyen Âge à Les Paul et Van Halen, les musiciens ont toujours modifié leurs instruments pour sculpter leur son. Ses expériences personnelles—changements de micros, ponçage de corps, ajout de Bigsby—ont souvent mené à des investissements coûteux et frustrés. Luke Ottenhof, lui, avoue bricoler sans vraiment savoir ce qu’il fait : il a utilisé une Dremel pour aménager l’espace sous sa pédale, puis collé des pieds en caoutchouc. Une approche maladroite mais authentique du bricolage guitaristique, où l’obsession prime sur la raison.
Source originale : Premier Guitar