Fender réhabilite l'ère brownface avec le Super 62

Longtemps éclipsée par les légendaires périodes tweed et blackface, l’ère brownface de Fender (1959-1964) connaît enfin ses heures de gloire. La marque californienne réédite le Super de 1962, l’un des modèles les plus convoités de cette transition sonore. Cet ampli de 40 watts incarne parfaitement l’ADN de l’époque : il fusionne le crunch chaleureux des tweed avec la clarté cristalline des blackface, offrant une palette sonore exceptionnellement polyvalente. Avec ses deux canaux distincts et son trémolo harmonique complexe (nécessitant trois lampes 12AX7 rien que pour lui), le Super 62 reproduit ce son emblématique entendu sur « Sultans of Swing » de Dire Straits.
Le circuit du Super repose sur six lampes de préampli et deux 6L6 de puissance, alimentant deux haut-parleurs Celestion de 10 pouces spécialement conçus. Le canal Vibrato propose un tremolo engageable par footswitch, tandis que le canal Normal privilégie la simplicité avec ses seuls contrôles Volume, Bass et Treble. Pas de reverb intégrée, pas de master volume : une philosophie résolument vintage qui privilégie l’authenticité. Cette réédition s’inscrit dans la continuité du travail entrepris par Fender sur le Pano Verb de Jack White, qui avait relancé l’intérêt pour les circuits brownface oubliés. Livré avec footswitch et housse de protection, le Fender ‘62 Super Amp représente bien plus qu’un simple ampli : c’est une réhabilitation mérité d’une période charnière de l’amplification électrique.
Source originale : Guitariste.com